Augmentation du coût de la vie en Belgique en 2025

Droomhuis

Le marché belge du logement connaîtra des développements intéressants en 2025, avec à la fois des opportunités et des défis pour les acheteurs potentiels et les propriétaires actuels. Examinons les principaux facteurs qui influenceront le coût de la vie en Belgique.

Hausse des prix de l’immobilier

ING prévoit une croissance moyenne des prix de l’immobilier de 3 % en 2025, suivie d’une nouvelle augmentation de 3,8 % en 2026. Cette croissance est plus modérée que les fortes hausses de la période (post-)corona, mais reste significative. La stabilisation des taux hypothécaires joue un rôle crucial à cet égard, car les acheteurs potentiels semblent abandonner leur attitude attentiste.

Différences régionales

L’évolution des prix ne sera pas uniforme dans toute la Belgique. En Flandre, par exemple, les modifications de la législation devraient exercer une pression à la hausse sur les prix. Une augmentation plus importante des prix est prévue en Wallonie, en partie en raison de la réduction des droits d’enregistrement.

L’efficacité énergétique comme facteur de prix

Une tendance frappante est la différence de prix croissante entre les maisons économes en énergie et les maisons gaspilleuses d’énergie. L’assouplissement de l’obligation de rénovation en Flandre à partir du 1er janvier 2025 devrait entraîner une augmentation du prix des maisons énergivores[4]. Paradoxalement, cela pourrait rendre la situation plus difficile pour les acheteurs de maisons économes en énergie.

Mesures gouvernementales

Plusieurs interventions gouvernementales affecteront le marché du logement en 2025 :

  • Réduction des droits d’enregistrement: En Flandre, les droits d’enregistrement pour l’achat d’une première et unique habitation passeront de 3 % à 2 %. En Wallonie, une réduction encore plus drastique de 12,5 % à 3 % est prévue.
  • Flemish Woonwaarborg: ce nouveau régime devrait aider les jeunes acheteurs à obtenir un prêt hypothécaire plus rapidement.
  • Assouplissement de l’obligation de rénovation: en Flandre, les nouveaux propriétaires disposeront d’un délai de six ans, au lieu de cinq actuellement, pour ramener leur maison au niveau de l’étiquette énergétique D.

L’accessibilité financière sous pression

Malgré ces mesures, l’accessibilité du logement reste un sujet de préoccupation. Plus de la moitié des Belges estiment que le logement est déjà inabordable, et une majorité d’entre eux s’attendent à ce que l’accessibilité des logements économes en énergie se détériore encore.

Évolution des revenus

L’accessibilité du logement est étroitement liée à l’évolution des revenus. Bien que les chiffres récents indiquent une légère baisse du revenu équivalent net moyen des ménages (-5 % entre 2022 et 2023), la tendance à long terme est positive. Entre 2006 et 2023, le revenu moyen des ménages a augmenté de 16 %.

Rénovation et économies d’énergie

La consommation d’énergie est un facteur important du coût global du logement. Une étude d’ING montre que 74 % des propriétaires ont pris des mesures pour économiser l’énergie au cours des trois dernières années. Cette tendance devrait se poursuivre, notamment en raison de la hausse des prix de l’énergie et de réglementations plus strictes.

Conclusion

Les perspectives concernant le coût de la vie en Belgique en 2025 sont mitigées. D’une part, la hausse des prix de l’immobilier et l’accent mis sur l’efficacité énergétique rendront l’accès au marché du logement plus difficile pour certains groupes. D’autre part, les mesures gouvernementales telles que la réduction des droits d’enregistrement et la garantie flamande du logement offrent de nouvelles opportunités, en particulier pour les primo-accédants. Pour les ménages, il s’agit de trouver un juste équilibre entre les différents facteurs. Envisager des rénovations permettant d’économiser de l’énergie, profiter des aides publiques et examiner d’un œil critique la performance énergétique des logements potentiels peut contribuer à maîtriser les coûts du logement. En fin de compte, 2025 sera probablement une année d’ajustement sur le marché belge du logement, les acheteurs et les vendeurs devant s’adapter à de nouvelles réalités et opportunités dans un environnement économique et réglementaire en mutation.